MONTRÉAL – En 1915, policiers et pompiers rentraient au travail à la Caserne Letourneux, sur la rue Notre-Dame à Montréal.
Exactement 100 ans plus tard, des joueurs professionnels de soccer et des jeunes déterminés à suivre leurs traces s’approprieront l’édifice.
Après trois ans de recherche et d’analyse, l’Impact de Montréal a acheté la Caserne Letourneux. Ils feront de ce bâtiment historique – et du parc Champêtre adjacent – leur nouveau centre d’entraînement, qui devrait ouvrir ses portes l’année prochaine, a annoncé le président du club Joey Saputo, jeudi.
L’Impact construira quatre terrains d’entraînement au parc Champêtre en collaboration avec la Ville de Montréal et l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. « Les discussions vont bon train pour finaliser le protocole d’entente avec l’arrondissement », a indiqué le club dans un communiqué.
La première équipe de l’Impact et son Académie partageront deux terrains de gazon naturel et deux autres de gazon artificiel. Le protocole d’entente permettrait aux associations locales de soccer d’utiliser les terrains à surface artificielle. Le club pourrait, si l’arrondissement le permet, couvrir un de ces terrains artificiels aux fins d’utilisation l’hiver.
Le club allongera les 10 millions investis dans le projet.
« La construction d’un centre d’entraînement a toujours été une priorité pour notre club, aussi importante que la construction d’un stade spécifiquement conçu pour le soccer, a indiqué Saputo. En fait, la plupart des joueurs et des entraîneurs vous diraient que c’est encore plus important. Le centre nous permettra d’améliorer le milieu d’entraînement quotidien du club et sera un élément clé pour attirer des joueurs de haut niveau ici. »
L’annonce s’est faite alors que l’Impact a révélé ses plans pour son prochain cycle de trois ans à partir de 2015. Saputo s’est félicité de la croissance « exceptionnelle » du club depuis sa fondation en 1993, mais a reconnu certains revers sur le terrain et hors du terrain.
« Quand nous nous sommes joints à la MLS en 2012, nous croyions sincèrement qu’en alignant une équipe dans la grande ligue, le marché du soccer réagirait comme il l’a fait lors des autres récentes expansions, a précisé Saputo. Mais ça ne s’est pas avéré. Et aujourd’hui, nous voyons combien notre marché est fragile. »
L’équipe a souffert sur le terrain « dans sa quête apparente d’une identité », a avancé Saputo, qui a également confirmé que le club accusait un manque à gagner de 1,8 million de dollars dans sa vente de billets.
À la recherche de rentabilité, l’Impact a créé trois nouveaux postes de haute direction. À eux trois, les nouveaux vice-présidents aux ventes et partenariats, au marketing et au développement stratégique ont acquis de l’expérience à Sun Media, à Inbev, à Imperial Tobacco et au Cirque du Soleil.
L’Impact a également « rappelé » Nick De Santis, relevé de ses fonctions de directeur sportif en juillet. Dans le tout nouveau rôle de Directeur du développement des affaires internationales, il sera chargé de « créer des occasions d’ordre technique et des occasions d’affaires avec des clubs de l’étranger, des agents et des joueurs », selon Saputo.
« Je pourrai passer plus de temps, quand on fait un investissement comme [Ignacio] Piatti, a expliqué De Santis. Ce n’est pas seulement la qualité du joueur, c’est la qualité de la personne, et il faut prendre le temps, parce que si on parle de philosophie et d’identité du club, il doit rentrer dans cette philosophie. Ça va me donner plus de temps pour faire ça. »
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