C’est certain que le niveau de soccer au Maroc est élevé. J’ai eu la chance de jouer plusieurs matchs en première division. J’ai aussi participé à la Ligue des Champions d’Afrique, qui réunit les meilleurs clubs d’Afrique, et à des matchs de la Coupe du Trône, alors je me suis beaucoup amélioré. À l’époque, j’avais l’occasion de jouer 11 mois par année, alors ça me permettait de garder la forme et de me développer davantage.
Pourquoi as-tu décidé de quitter le Maroc et de venir tenter ta chance en Amérique du Nord? Et pourquoi à Montréal, plutôt qu’une autre ville?
Je pense que j’avais simplement besoin d’un changement. J’ai quitté le KACM au milieu du championnat (après le 18e match sur 30). J’ai tout laissé derrière moi : mon équipe, ma famille, mes amis. J’avais entendu parlé de l’Impact par un ami et via Internet. Deux jours après avoir quitté le Maroc, je faisais des tests avec le club. Je reçois encore des appels d’équipes marocaines, me demandant de signer avec eux, mais je refuse, car c’est ici que je veux jouer au soccer.
Est-ce que tu as eu des regrets suite à ton départ?
J’ai un peu regretté mon choix au début, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. J’ai décidé de faire ma vie ici. Je me cuisine des tajines (plat marocain traditionnel fait de légumes, viande et épices) et cela me rappelle le Maroc. Par contre, je m’ennuie beaucoup de la plage. Je jouais au soccer de plage presque tous les jours. Ici, l’hiver est froid, mais je pense que je vais m’habituer.
Après n’avoir joué aucun match en 2006, tu as déjà pris part à neuf matchs et plus de 300 minutes de jeu cette saison. Tu es heureux d’avoir finalement eu la chance de jouer?
Oui, je suis content de faire partie de l’équipe et de pouvoir aider le club. J’attendais ma chance et cette année je l’ai eue. C’est dommage d’avoir obtenu ma place dans le jeu suite aux blessures de certains joueurs, car je ne souhaiterais jamais qu’un coéquipier se fasse mal pour être sur le terrain.
En plus de jouer comme défenseur, tu es utilisé à l’occasion à l’attaque. Est-ce une position que tu affectionnes aussi?
Ma position préférée c’est défenseur central, mais Nick (De Santis) m’a utilisé quelques fois en fin de match à la position d’attaquant, afin d’aider l’équipe à marquer. C’est une position que j’aime bien aussi. En 2006, j’avais marqué deux buts avec les Dynamites de Laval (Ligue canadienne de soccer).
Est-ce qu’il y a des objectifs que tu aimerais atteindre avec l’Impact?
J’aimerais beaucoup marquer un but avec l’Impact, si possible à domicile. C’est sûr que j’aimerais beaucoup remporter le championnat des séries éliminatoires. J’ai vu des photos du championnat de 2004 et j’aimerais beaucoup vivre cela. Je veux vraiment le bien de l’équipe.
Est-ce que tu penses que le soccer ici sera un jour aussi populaire qu’au Maroc?
L’organisation de l’Impact est très professionnelle et nous avons tous les éléments pour être un grand club. Le soccer n’est pas encore ancré dans la culture des gens comme au Maroc, mais l’arrivée de David Beckham, par exemple, contribuera au développement du soccer en Amérique du Nord. Je pense toutefois qu’un championnat canadien serait le meilleur outil de développement pour le sport.
Quels sont tes plans d’après-carrière de joueur?
Après ma carrière, j’aimerais beaucoup rester impliqué dans le soccer avec les écoles de soccer de l’Impact. J’aime beaucoup montrer aux jeunes ce que je sais. J’ai appris beaucoup de deux grands entraîneurs que j’ai côtoyé : Badou Zaki et Henri Michel. Comme eux, j’aime offrir mes connaissances afin que les autres puissent en profiter.
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