La Semaine des rivalités commence en force en MLS ce mercredi soir avec le fameux match de la 401 entre Toronto FC et l’Impact de Montréal au BMO Field (20 heures [HE], RDS et TSN au Canada, MLS LIVE aux États-Unis).
La rivalité entre ces deux clubs canadiens est relativement jeune puisqu’elle date de la création du Championnat canadien Amway, en 2008. Mais ses origines sont bien plus profondes. Les deux plus grandes villes du Canada se distinguent sur les plans historique, culturel et politique, le tout enrobé d’un grand sentiment de fierté locale – sans oublier une certaine rivalité sur la patinoire de hockey.
MLSsoccer.com s’est donc entretenu avec certains Torontois et Montréalais qui représenteront leur ville dans le match de mercredi soir pour avoir leur avis sur la rivalité, le soccer canadien et la vie dans la ville de leur cœur. Le capitaine montréalais de l’Impact, Patrice Bernier, défend les couleurs de sa ville, tandis que Jonathan Osorio et Ashtone Morgan, formés au TFC, offrent leurs impressions sur la leur.
1. Quelle a été la plus agréable victoire contre tes rivaux?
Ashtone Morgan (Toronto) : Revenons à la Ligue des champions il y a quelques années. Nous les avons éliminés [du Championnat canadien] à BMO Field. C’était un bon match gagné 2-0, je crois. C’était fort agréable!
Patrice Bernier (Montréal) : 6-0 à la maison [en Championnat canadien Amway le 1er mai 2013]. Je savais qu’il y avait le 6-1 qu’on avait pris en Coupe des voyageurs [le 18 juin 2009], quand Vancouver croyaient avoir gagné. J’étais là. J’ai vu le match. En même temps, je sais que beaucoup de monde nous avait critiqués pour le match aller; l’entraîneur avait mis une équipe bis, et le monde trouvait qu’on ne prenait pas la compétition au sérieux. On avait perdu 2-0. 6-0 a répondu à l’appel, très clairement.
Jonathan Osorio (Toronto) : Le 6-1, quand De Ro en a mis trois. C’était le meilleur match.
2. Qu’est-ce que tu préfères de l’autre ville?
AM : J’aime l’aspect québécois, français de toute la ville. Tout le monde y parle français et anglais. C’est un bel endroit à visiter avec la famille. C’est un bel endroit!
JO : Le casino!
PB : C’est une ville assez high-end qui a beaucoup plus évolué que Montréal. C’est plus moderne, dans une certaine mesure. On est plus européen. Ils sont plus comme la New York du Canada. Il y a 10 ans, quand j’allais à Toronto, ce n’était pas du tout la même ville. Maintenant, avec les gratte-ciel et tout, c’est une ville plus moderne, plus jet-set.
3. Qu’est-ce que tu aimes le moins de l’autre ville?
JO : Il n’y a pas vraiment quelque chose que j’aime moins. Toutes les routes sont indiquées en français, je ne sais pas!
PB : Les équipes sportives (rires). Les équipes sportives. C’est juste naturel. Ce n’est pas de la haine, c’est qu’on ne les aime pas. Naturellement, de Montréal à Toronto, tu ne vas pas soutenir les équipes de Toronto.
4. Quel joueur de l’autre équipe respectes-tu ou admires-tu le plus?
PB : Bonne question. J’ai beaucoup de respect pour Dwayne [De Rosario]. L’équipe canadienne, tout ce qu’il a fait, mais son passage à Toronto était court, alors je ne peux pas vraiment dire Dwayne. J’aime bien [Sebastian] Giovinco. Il leur a donné quelque chose de nouveau. [Michael] Bradley, bien sûr. Mais je vais y aller avec Jim Brennan. C’est un des premiers piliers. Je pense que c’est celui qui a le plus de matchs dans l’histoire du TFC. C’était un pilier du départ.
JO : Je trouve qu’[Ignacio] Piatti est un très bon joueur.
AM : J’ai quelques coéquipiers dans cette équipe. J’aime Maxim Tissot. C’est un bon joueur, et je lui souhaite tout ce qu’il y a de mieux. Je joue avec lui dans l’équipe nationale, et il est talentueux.
5. As-tu de bons souvenirs de la rivalité Toronto-Montréal à l’extérieur du soccer?
JO : Les matchs entre les Habs et les Leafs sont toujours amusants. C’est agréable d’aller au bar avec des amis pour regarder le match.
PB : Chaque fois que les Habs battent les Leafs.
6. Qui est le meilleur joueur de soccer canadien de tous les temps, chez les hommes ou chez les femmes?
JO : Chez les hommes, je dirais qu’on peut difficilement choisir entre [Dwayne] De Rosario et Paul Stalteri. Chez les femmes, Christine Sinclair.
PB : C’est difficile. Y vas-tu avec Craig Forrest, Atiba Hutchinson, Alex Bunbury? Ce n’est évident. Écoute, je vais y aller avec ma génération : Atiba Hutchinson. Pour moi, c’est le talent le plus constant. Depuis cinq, six ans, c’est probablement toujours lui le meilleur joueur de l’équipe canadienne. Même quand Dwayne ou Julian [De Guzman] était là. C’était celui qui, pour moi, était vraiment le plus constant et qui montrait que son talent restait toujours à ce niveau.
AM : Dwayne De Rosario et Christine Sinclair!
7. L’équipe féminine canadienne peut-elle se rendre en finale de la Coupe du monde et, le cas échéant, qui jouera les héroïnes?
AM : Je pense que oui. Elles ont ce qu’il faut pour se rendre en finale. Sinclair va ramener la coupe à la maison pour elles et pour le pays!
JO : Je pense qu’elles ont ce qu’il faut. On dit qu’elles n’ont pas vraiment montré leur attaque, mais je crois que si ça clique, elles seront dangereuses. La joueuse qui les mènera là? J’admire beaucoup Ashley Lawrence au milieu. C’est une très bonne joueuse.
PB : Oui. Elles ont de la volonté. Elles sont motivées. Elles sont chez elles. Je sens que c’est assez pour pousser. Celle qui est la plus facile à annoncer, c’est Christine Sinclair, mais c’est parce qu’elle n’a pas encore explosé. C’est une joueuse de grands matchs. Elle marque beaucoup de buts, mais elle a tendance à être là dans les grands moments. Et ça s’en vient.
8. Qu’y a-t-il de mieux à faire dans ta ville au cours d’un week-end de congé?
JO : Profiter de toutes les terrasses sur College Street!
PB : Ça dépend de la fin de semaine. Le Festival de Jazz s’en vient. Mais pour moi, je vais au chalet. Je sors de Montréal, du cocon montréalais. Sinon, il y a tellement d’activités à Montréal, l’été surtout. Montréal, c’est une ville d’été. Le Festival de Jazz, les Francofolies, les Fêtes gourmandes, Osheaga, ça s’en vient. Ça dépend du moment de l’année où j’ai mes deux jours de congé.
AM : Relaxer avec la famille, tout simplement.
9. Qui est le meilleur musicien/artiste/auteur originaire de ta ville?
PB : Je dirais Anthony Kavanagh. Nos familles se connaissent depuis longtemps. Même s’il n’est plus aussi présent au Québec, il a toujours du gros succès à l’étranger. Il a réussi, pas seulement ici, mais il a établi sa marque ailleurs.
AM : Tout le monde voudrait que je dise Drake, alors j’y vais avec lui.
JO : Drake!
10. Que penses-tu de la poutine?
PB : Fantastique. Beaucoup de calories, mais c’est un bon comfort food. Quand tu veux avoir le sentiment d’avoir mangé quelque chose qui bourre, une poutine, ça règle le problème tout de suite.
JO : J’aime la poutine. Ce n’est pas ce que je préfère, mais je peux en manger.
AM : C’est bon.
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