Un regard sur quelques événements dingues de notre sport
Aujourd’hui, nous vous proposons de visiter le côté étrange du foot. Il y a quelques jours, le match retour de la finale de la Copa Libertadores entre les deux rivaux de Buenos Aires, River Plate et Boca Juniors, s’est joué au Santiago Bernabéu, à Madrid, Espagne, deux semaines plus tard que prévu et à 10 000 kilomètres de la capitale argentine.
Pourquoi un tournoi dont le nom souligne la libération de l’Amérique du Sud du colonialisme espagnol a décidé d’organiser le plus gros match de son histoire dans la capitale de l’Espagne? Pour une bonne raison : l’autobus de Boca Juniors a été violemment attaqué à quelques heures de la finale, forçant la CONMEBOL à prendre une décision drastique.
Le monde du foot surveillait de près les évènements; c’était hors de l’ordinaire, unique.
En honneur de cette finale particulière de la Copa Libertadores, Impact Média a recherché des évènements anormaux, choquants et inusités du football moderne.
Le désastre de Hillsborough
Hillsborough sera toujours considéré comme étant le pire désastre de l’histoire du sport en Angleterre, causant 96 morts et 766 blessés. En demi-finale de la FA Cup, Liverpool visitait Nottingham Forrest. Le stade de Hillsborough a été choisi comme endroit neutre.
Le mouvement de foule s’est produit dans les estrades derrière le but, dans une zone où les supporters pouvaient seulement être debout. Le blâme a été mis à l’origine sur les supporters de Liverpool pour leur « hooliganisme », mais la lumière a été faite et la faute revenait à l’opération policière mal organisée; en raison du grand nombre de supporters à l’extérieur du stade, la police a décidé d’ouvrir une porte de sortie quelques minutes avant le début de la rencontre… Une décision qui a eu des conséquences désastreuses.
Quelques minutes après le début du match, l’arbitre a arrêté le jeu. Les supporters entraient sur le terrain derrière le but, tandis que d’autres essayaient de grimper au deuxième niveau de gradins. Malheureusement, il était déjà trop tard.
Le meurtre d’Andres Escobar
La passion autour du foot est ce qui rend ce sport si attrayant pour des millions de supporters autour du monde. Quelquefois, cette ferveur prend une mauvaise tournure, comme dans le cas de Andres Escobar. Ce défenseur colombien a participé à la Coupe du monde de la FIFA 1994, aux États-Unis. Dans un match contre les hôtes, alors que la marque était 1-1, Escobar a dévié le ballon dans son propre but. Les Américains ont fini par gagner le match 2-1.
Les Colombiens ont été éventuellement éliminés en phase de groupe et Escobar est retourné chez lui. Cinq jours plus tard, après une soirée entre amis, trois hommes l’ont approché, tirant sur lui six fois, les meurtriers criant GOL à chaque balle tirée, le même nombre de fois que l’annonceur l’avait dit pendant la retransmission du match.
149 buts marqués
Vous avez bien lu. Dans un match entre AS Adema et SO de l’Emyrne, deux clubs de la capitale du Madagascar, Antananarivo, la rencontre s’est conclue sur le score de 149-0, se méritant une mention dans le livre des records Guinness. Bien sûr, 149 buts marqués, c’est impossible dans un match normal, mais ce n’était pas un match normal.
SO de l’Emyrne n’a fait aucun effort durant ces 90 minutes, en guise de protestation contre les décisions de l’arbitre dans le match précédent de ce tournoi à quatre équipes. Déjà éliminés de la compétition, les joueurs ont contesté en marquant dans leur propre but après chaque sifflet, laissant l’autre équipe bouche bée.
Les supporters ont vite trouvé le chemin de la billetterie pour demander un remboursement!
La bataille de Santiago
La Coupe du monde de la FIFA 1962 était au Chili et les hôtes ont affronté les Italiens en phase de groupe. Deux journalistes italiens, qui ont écrit des commentaires vulgaires sur la capitale, Santiago, et sur la population chilienne en général, ont mis le feu aux poudres avant la rencontre.
Les journaux chiliens ont rapidement répondu, mettant de l’huile sur le feu à l’aube de ce match; la tension était évidente sur le terrain. Regardez :
Décrit comme le match le plus violent de l’histoire du foot, le Chili a gagné le match 2-0 et l’Italie a vu deux de ses joueurs être expulsés du match – pas avec un carton rouge, puisque ça n’existait pas à l’époque, mais littéralement être expulsés par la police. On a vu de tout; du kung-fu, des coups à la tête, des tacles pour blesser... Ironiquement, c’est l’arbitre de ce match, Ken Aston, qui a inventé les cartons rouges et jaunes dans le sport.
Et pendant qu’on est dans le kung-fu, mentionnons au passage ce moment de folie d’Éric Cantona en 1995.
La trahison ultime
Luís Figo est reconnu comme l’un des grands joueurs du football moderne et l’un des rares à avoir joué pour Barcelone et le Real Madrid. La légende portugaise a passé cinq années avec le club catalan avant son transfert à Madrid pour ce qui était un montant record à cette époque.
Vous vous en doutez, son retour au Camp Nou n’a pas été rose. Les mots « traître » et « trahison » planaient dans le stade, mais c’est sa deuxième visite au Camp Nou après son transfert qui a créé l’une des images les plus marquantes de cette rivalité.
Pendant que Figo se préparait à tirer un coup de pied de coin, une pluie de débris s’est abattue sur lui en provenance des gradins. Parmi ces projectiles, il y avait…une tête de cochon. On ne s’explique pas comment le supporter coupable a pu entrer au stade avec ça!
Mention honorable
Il y a 10 ans, votre cher Bleu-blanc-noir s’est lui-même retrouvé dans une situation assez étrange, en Ligue des Champions de la Concacaf en 2008, à sa première participation au tournoi continental.
Son premier défi était contre un club du Nicaragua, le Real Esteli FC. À la suite d’une courte victoire de 1-0 au Stade Saputo, les deux équipes se sont déplacées en Amérique centrale pour le match retour – pas au Nicaragua, mais au Honduras. Malheureusement pour Esteli FC, aucun stade au Nicaragua ne répondait aux normes de la FIFA et de la Concacaf. Des bonnes nouvelles pour l’Impact, qui n’avait pas à gérer un environnement potentiellement hostile et un gazon raboteux, mais plutôt un match retour au Honduras, loin des nombreux supporters nicaraguayens.
Le match finira 0-0 et l’Impact se qualifiera pour la prochaine ronde.