Olivier Tremblay est journaliste attitré à la couverture de l'Impact pour MLSsoccer.com
MONTRÉAL – Karl W. Ouimette voyageait pour la première fois avec son équipe nationale, mais rien n’allait le perturber.
Vers la 85e minute de la défaite de 1-0 des Canadiens en Slovénie, mardi, le personnel technique a fait signe au joueur de 21 ans. Les instructions? « Protège les défenseurs. Tu es capable. »
Pour sa première sélection, le défenseur de l’Impact de Montréal allait jouer en numéro 6. À ce moment précis, l’étudiant de deuxième année en administration aurait pu être en train de réviser ses leçons en vue des examens finaux. Il allait plutôt apprendre une nouvelle position sur le tas, comme remplaçant.
« Mais ce n’est pas une distraction, indique Ouimette en entrevue téléphonique avec MLSsoccer.com quelque 24 heures après son retour à la maison. Le fait d’être polyvalent, ça va toujours t’aider. Justement, avec l’Impact, j’ai pu avoir des minutes cette année à cause de ça. Peu importe, quand je suis sur le terrain, je suis content. »
Ouimette, le premier Joueur formé au club de l’histoire de l’Impact en MLS, avait déjà prouvé sa polyvalence le 19 octobre dernier. Aligné au centre ou à droite en défense depuis son passage chez les pros à l’été 2012, il avait alors démarré un match à gauche pour la première fois – et gagné ce match avec son premier but, marqué de la tête avec un calme olympien. Et mardi, il a presque semblé que Ouimette assumait ce mandat au milieu comme s’il s’agissait de la suite logique des choses.
Lorsqu’on lui demande s’il se verrait milieu défensif à Montréal, Ouimette est sceptique. Il profite plutôt de l’occasion pour vanter les compétences de son coéquipier Patrice Bernier à ce poste. Et s’il devait simplement dépanner de temps à autre?
« Si on me l’offre, j’y vais sans hésiter », lance Ouimette.
Cette réponse cadrerait assurément à une deuxième invitation de l’équipe nationale. Emballé par son premier contact avec l’entraîneur-chef Benito Floro, Ouimette est choyé par son intégration harmonieuse au sein du groupe. Des liens se sont naturellement tissés avec l’autre défenseur québécois du groupe, l’ancien du Dynamo André Hainault, qui lui a prodigué bien des conseils.
Ouimette salue également Nana Attakora, de Doneil Henry et d’Ashtone Morgan, membres de la nouvelle génération de défenseurs, qui ont fait fi de la rivalité Toronto-Montréal pour mettre Ouimette à l’aise. C’est présumément avec le cycle de la Gold Cup de 2015 en tête que Ouimette souligne la performance des joueurs de son âge au cours de ce camp.
Alors que le nouvel entraîneur Floro continue de se familiariser avec son groupe de joueurs, les jeunes ne peuvent qu’espérer avoir l’occasion de retravailler ensemble. »
« On m’a dit “À la prochaine”, c’est bon signe, » remarque Ouimette.
