MONTRÉAL – Didier Drogba a eu le meilleur sur Sebastian Giovinco dimanche dernier. L’Impact doit maintenant en remettre ce jeudi, au premier tour de la phase finale Audi de la Coupe MLS 2015.
Mais Giovinco ne se laisse pas neutraliser si facilement. Il a marqué ou donné une passe décisive dans 22 de ses 33 matchs en MLS – dimanche dernier, notamment. Giovinco a tourmenté la défense montréalaise en première mi-temps. Ses centres pour Robbie Findley et pour le marqueur, Jozy Altidore, avaient de quoi inquiéter l’Impact. À la demi-heure, il comptait déjà deux tirs menaçants.
« Quand tu vois ses statistiques, elles parlent pour lui, a souligné l’arrière central Laurent Ciman. C’est un joueur menaçant de partout. On l’a vu : tu lui laisses un mètre d’espace, et il prend sa chance. Il a une bonne frappe. Il faudra essayer de jouer contre lui en équipe et de le laisser jouer dos au but le plus possible.
« Ça va se jouer sur des détails, a poursuivi Ciman. La concentration va être primordiale. Il ne faut pas commettre les mêmes erreurs que la semaine dernière. »
Voilà l’essentiel du message montréalais cette semaine : jouons comme en seconde mi-temps.
La première mi-temps contre Toronto, en revanche, était passable. Il semblait compliqué pour l’Impact de se frayer un chemin devant, tandis que les Torontois avaient toutes les possibilités de se créer plusieurs occasions. L’Impact, comme l’a fait remarquer Hassoun Camara, « manquait d’agressivité en première période ».
« Quand on a commencé à défendre en avançant, on a été beaucoup plus dangereux, et ça nous a menés à des situations plus dangereuses devant, a expliqué Camara. Il faudra avoir la même énergie dès le début. »
« En deuxième mi-temps, nous étions une équipe totalement différente, a ajouté Donny Toia. Nous les avons pressés dans les 10 à 15 premières minutes, et c’est ainsi que nous avons pu marquer. Si nous faisons cela, nous pouvons certainement en profiter. »
Le discours de l’entraîneur-chef par intérim Mauro Biello à la pause semble avoir revigoré l’Impact. Les mots de Toia abondent en ce sens : non seulement les Montréalais ont-ils mieux mis le plan de match en œuvre, mais ils ont également adopté une meilleure attitude.
Après le match, Biello avait déploré la timidité de son équipe en début de match. Mercredi, Ciman a fait écho à ces commentaires en soulignant que l’équipe avait « douté » et s’était « mise de la pression » sur les épaules en première mi-temps.
« On a un peu douté, a reconnu Ciman. On ne voulait pas perdre. À partir de ce moment-là, on a oublié de jouer au ballon et on n’a fait que balancer de longs ballons devant sur Didier, qui était un peu esseulé. Il faut jouer notre jeu. On est à domicile, dans un stade qui sera pas mal rempli. On peut être confiant, et on ne doit pas douter de nous. »
Le résultat, en seconde mi-temps, aura été une prestation plus équilibrée; l’Impact a bien exploité la largeur du terrain – bien le bonjour, Dilly Duka –, Giovinco a souvent été muselé, et l’influence de Michael Bradley sur la rencontre a périclité.
Il s’agissait probablement, en seconde période, de la meilleure tentative montréalaise de stopper Bradley, qui semble toujours bien jouer contre l’Impact. Si Giovinco est l’étincelle devant, Bradley est le moteur.
« C’est un gars qui utilise bien son physique, comme vous le savez, a indiqué Dominic Oduro. Il aime beaucoup courir. Son volume de jeu est énorme. Nous essayons, dans la mesure du possible, de mettre un peu de pression sur eux pour que nous puissions récupérer le ballon le plus rapidement possible et nous lancer en contre – nous sommes une bonne équipe en contre-attaque.
« Cela dit, nous sommes aussi conscients de l’enjeu pour eux, a-t-il poursuivi. Je suis donc certain qu’ils commenceront bien la rencontre. Nous devons simplement les empêcher de nous tourner autour dans l’axe. Nous tentons de rester en bloc compact, aussi haut que possible sur le terrain. Et quand nous avons le ballon, nous faisons ce que nous avons l’habitude de faire. »