Commentary

Mauro Biello a impressionné Joey Saputo par sa confiance

Mauro Biello face

MONTRÉAL – Mauro Biello a impressionné Joey Saputo par sa confiance.


Le président de l’Impact connaît très bien Biello, qui fait partie de l’équipe – comme joueur ou entraîneur – depuis deux décennies. Mais lorsque Saputo lui a offert le poste d’entraîneur-chef sur une base intérimaire à la fin août, alors que l’équipe était sous la ligne rouge du classement, il comprenait qu’il ne s’agissait pas d’une mince tâche. Elle était carrément dangereuse.


Si Biello n’avait pas amené l’Impact à bon port, il aurait, dans les mots de Saputo ce vendredi matin, « brûlé » la chance qu’il attendait patiemment depuis son arrivée dans le personnel technique de l’Impact comme entraîneur-adjoint, en 2009.


« Mais quand j’ai eu la chance de lui parler, il était confiant, s’est rappelé Saputo. Il était sûr de lui. Il savait que cette situation pouvait lui faire mal. Mais il l’a prise quand même. À ce point-là, j’espérais que les choses se passent bien pour lui, car je me disais que c’était la personne idéale pour continuer à mener notre équipe. »


Biello lui a donné raison. Il a mené l’Impact en phase finale Audi de la Coupe MLS 2015. Le parcours de l’équipe a pris fin dimanche dernier, en demi-finale de la Conférence Est, mais il n’y avait pas que les résultats qui soutenaient la candidature de Biello. Il y avait aussi la mentalité, la gestion de l’effectif, la souplesse.


La récompense : trois ans à la barre, ce qui a été annoncé vendredi matin.


« C’est un moment incroyable pour moi que de mener cette équipe à titre d’entraîneur-chef, a indiqué Biello. Je suis tellement fier de faire partie de cette organisation. J’ai travaillé dur, et je veux simplement continuer. »


Biello a aussi hérité de l’autre ancien titre de poste de Frank Klopas, directeur du personnel des joueurs. Saputo, en soulignant que son nouvel entraîneur comprend « mieux que quiconque » la philosophie de l’Impact, les attentes et la réalité de son marché, a précisé que Biello aurait « carte blanche » quant aux décisions liées aux joueurs et à son personnel d’entraîneurs.


Biello avait déjà mis son empreinte sur ce personnel en nommant un homme de la maison, Jason Di Tullio, au poste d’entraîneur-adjoint. La nomination de vendredi est une consécration du principe de Saputo selon lequel le club doit faire grandir non seulement des joueurs, mais aussi des entraîneurs.


« Mauro est avec nous depuis 23 ans, a souligné Saputo. Pour moi, il n’y a pas de limite en ce qui a trait à son rôle comme entraîneur ou dans cette organisation. Ce n’est pas un contrat standard de deux, trois, quatre, cinq ans avec option, etc. Je vois Mauro comme une personne qui fait partie de l’organisation. Il aura sa chance. Il a eu différents rôles. Cette fois, il aura sa chance comme entraîneur. On va travailler ensemble pour bâtir et continuer à bâtir. On va lui donner la patience et le temps de faire ce qu’il veut faire. »


Les joueurs ont eux aussi salué l’embauche de Biello – Didier Drogba en tête de liste.


« Mauro sous-estime son travail, a avancé Drogba. S’il a eu ce genre de résultats, il ne le doit qu’à lui-même, à sa capacité à s’adapter au groupe, à répondre aux attentes du président et de Nick [De Santis], à fédérer un groupe au sein duquel, à mon arrivée, je me demandais ce qui se passait. C’est tout à son honneur. Lui seul doit avoir le mérite. Le président l’a très bien compris en lui offrant ce travail. Je suis très content de bosser avec lui, d’avoir ce leader dans l’équipe. Les joueurs, on est à son service. »