Mauro Biello n’en est pas à ses premières armes.
Non seulement le nouvel entraîneur-chef par intérim de l’Impact a-t-il parcouru la zone technique à quelques reprises au fil des suspensions de Marco Schällibaum et de Frank Klopas, mais il a aussi occupé le poste vers la fin 2012, lorsque l’Impact s’est rendu en Italie peu après la séparation entre Jesse Marsch et le club.
Biello, à l’époque, avait dit qu’il voulait cet emploi à long terme.
Ça n’avait pas été le cas, mais le message était semblable lundi, lorsque Biello s’est adressé aux médias montréalais pour la première fois depuis le congédiement de Klopas, à la suite de la défaite de 2-1 chez le rival torontois, samedi.
« C’est ma chance, a avancé Biello. J’ai la chance de pousser cette équipe, d’amener cette équipe plus haut, et je vais la prendre. Je vais me focaliser là-dessus pour faire de mon mieux pour aider cette équipe. Ce qui arrivera à la fin de la saison, on va voir. Mais je sais que je vais tout donner à cette équipe. »
Biello prend les rênes d’une équipe en septième place dans l’Est, qui tente de profiter de matchs en mains pour dépasser une équipe ou deux et atteindre la phase finale en MLS pour la deuxième fois de son histoire.
La direction de l’Impact avait toutefois expliqué que les récents résultats avaient mené au départ de Klopas et à la nomination de Biello par intérim jusqu’à la fin de la saison.
« L’important, c’est de rétablir cette confiance, a précisé Biello. Il y a du talent dans cette équipe. Si on est capable de jouer et de faire ressortir ce talent, on ne va pas regarder derrière nous, on va regarder devant nous. »
Biello espère reproduire davantage de patrons de jeu tentés à l’entraînement et souhaite que ses troupes appliquent avec constance les principes de jeu de l’équipe, comme une volonté d’aller vers l’avant, une capacité à déstabiliser l’adversaire sur les côtés et les dédoublements des défenseurs latéraux.
La formation principale de Klopas était le 4-2-3-1. S’il est vrai que Biello ne veut pas tout changer en même temps, il n’exclut pas le recours à d’autres systèmes, pourvu qu’il puisse « équilibrer tous les risques ».
Mais au-delà de toute idée tactique ou technique à mettre en œuvre, Biello veut puiser dans sa propre passion. Il est avec l’Impact depuis 1993, comme joueur ou entraîneur. La saison 2015 était sa sixième comme adjoint.
« Ça fait plus de 20 ans que je suis ici, a rappelé Biello. Si j’ai ça, je dois le transmettre à mes joueurs. Je dois leur faire comprendre que ça fait mal quand tu perds. Je veux ça dans mon groupe. Je veux une équipe qui va se battre, qui va appliquer les choses que l’entraîneur et le personnel technique vont donner. C’est une passion, c’est une fierté. Une carrière de joueur, ce n’est pas long. Il faut prendre toutes ses chances et essayer de réussir. »
Malgré sa longue histoire au sin du club, Biello est, à 43 ans, un assez jeune entraîneur-chef. Il s’inscrit à merveille dans la confrérie des entraîneurs de MLS.
« Dans la Conférence de l’Est, Jesse Marsch était plus jeune que moi quand il a commencé, a souligné Biello. Il y a [Jim] Curtin à Philadelphie, [Jeff] Cassar à Real Salt Lake, [Greg] Vanney à Toronto. Il y a beaucoup de jeunes entraîneurs, ça semble être la nouvelle méthode. […] Il faut commencer quelque part. Avoir une tonne d’expérience n’est pas synonyme de succès, et le manque d’expérience n’est pas synonyme d’échec. »
À la suite de la promotion de Biello, l’Impact a annoncé lundi avoir nommé Jason Di Tullio, entraîneur des U18 du club, comme adjoint à la première équipe.