L’ailier de 21 ans du FC Montréal, Alessandro Riggi, est content d’être de retour avec le club. Il s’est d’abord joint à l’Impact à l’âge de 15 ans, dès la première année de l’Académie. Après une grande progression, il a décidé de tenter sa chance à l’âge de 18 ans, en Europe, passant par la Sampdoria en Italie, le Celta Vigo en Espagne, et d’autres clubs d’Europe, avant de revenir au bercail.
Même s’il ne regrette pas son aventure en Europe, il admet qu’au jeune âge qu’il avait, ce n’était peut-être pas le meilleur moment de sa carrière pour quitter un club où il avait travaillé fort pour se bâtir un nom.
« En allant en Europe, je pensais être traité de la même façon que je l’étais au club, a expliqué Alessandro Riggi. Quand tu vas là-bas, tu es tout seul. Il faut se débrouiller pour aller à l’entraînement, se faire à manger, accepter les coups durs sans se plaindre. »
Riggi était à un moment de sa carrière où son talent commençait à être reconnu par le club. Plusieurs fois, il s’entraînait avec la première équipe. De retour après avoir quitté, c’était plus difficile.
« C’est difficile de dire si partir était la bonne décision, a dit Riggi. Quand je regarde seulement le côté foot, je réalise que j’avais bâti quelque chose ici toute ma vie. J’ai compris que les choses n’arrivent pas si rapidement et que c’est dans la préparation que ça change. L’expérience en Europe m’a tout de même permis de développer mon indépendance et de sortir de ma coquille. Je suis plus à l’aise de façon générale. »
Des débuts en USL
Le retour de l’ailier montréalais tombe à point. Il revient en même temps que le club franchit un pallier de plus dans la formation des joueurs. À la fin de l’année 2014, l’Impact a annoncé la création d’une deuxième équipe professionnelle, le FC Montréal.
« Quand j’ai su que l’Impact était ouvert à un retour et qu’ils auraient une équipe USL, j’étais extrêmement content, explique Riggi. Depuis que je suis petit que je viens voir l’Impact au stade. C’est vraiment une famille qu’on a derrière nous. J’ai toujours été supporté et poussé ici. J’ai réalisé que dans la vie, c’est mieux d’y aller une marche à la fois que de prendre l’ascenseur. »
Riggi a retrouvé plusieurs anciens coéquipiers avec le FC Montréal. Il a d’ailleurs marqué le premier but à domicile de l’équipe, dans une défaite de 2-1 contre les Rhinos de Rochester, le 2 mai dernier.
Les joueurs qui l’impressionnent
Même s’il admire plusieurs joueurs, il ne fait aucun doute qu’au sommet de sa liste, seul Lionel Messi y trône. Le petit joueur du FC Barcelone inspire Riggi depuis ses débuts. Mais s’il se compare à un joueur de l’équipe première de l’Impact, il n’hésite pas une seconde.
« Dilly Duka. J’ai plusieurs traits similaires avec lui, que ce soit dans les changements de direction ou dans sa façon de provoquer. Physiquement, nous sommes tous les deux petits et un peu plus larges. Quand je me suis entrainé avec le groupe pendant quelques mois, Duka m’a impressionné par son humilité et parce qu’il travaille fort chaque jour. »
Sinon, au sein de son équipe de la USL, il y a quelques joueurs qui retiennent son attention.
« Celui qui me surprend le plus c’est Victor Omar Ndiaye. Quand on était plus jeune, il ne commençait pas tous les matchs, mais ça se voyait qu’il avait les qualités. À mon retour, je me suis rendu compte qu’il était beaucoup plus en confiance, sur le terrain et hors du terrain. Il a les qualités et prend soin de lui. Nous devons le prendre comme exemple. »
« Zachary Sukunda et Fabio Morelli aussi m’impressionnent. Zach parce qu’en quelques mois il a gagné la confiance des entraîneurs et c’est maintenant un partant régulier. Pour Fabio, il est très jeune, mais s’entraîne régulièrement avec la première équipe et a passé toute la pré-saison avec eux. »
Malgré son parcours différent, Alessandro Riggi reste positif et profite de chaque instant de cette deuxième chance à Montréal.