Même s’il n’est qu’au début de sa carrière, le parcours footballistique de John Dinkota a connu quelques détours.
Né à Genève, en Suisse, de parents congolais, c’est là qu’il a fait ses débuts dans le monde du soccer, dès l’âge de cinq ans.
« Mon père a joué au niveau semi-professionnel en Belgique et mon frère jouait aussi, explique le défenseur latéral gauche du FC Montréal. C’était naturel pour moi de jouer au soccer aussi. »
Son séjour en Suisse fut bref. À sept ans, il déménage au Québec et commence à jouer pour les équipes locales, notamment Sainte-Foy et Québec-Centre.
En grandissant, un joueur inspire Dinkota : Thierry Henry.
« C’est mon joueur préféré. Je suis un fan fini. Je regarde tout, ses buts, ses matchs et ses entrevues. »
Mais si ça peut paraître bizarre pour un défenseur d’avoir ce grand attaquant français comme modèle, il faut savoir que Dinkota n’a pas toujours été défenseur. Il a aussi évolué au poste d’attaquant et comme milieu offensif.
« À 13 ans je suis monté comme attaquant pour une saison. J’étais pas mal. J’ai marqué quelques buts. Mais dans ma tête, quand je rêvais d’être professionnel et de jouer devant des milliers de spectateurs, c’était toujours au poste de défenseur que j’évoluais. »
Son arrivée à l’Académie s’est faite naturellement, alors que son frère Serge Dinkota (maintenant entraîneur de l’Impact U13), y évoluait déjà. Mais ses débuts ne furent pas simples.
« Au début, on me reprochait beaucoup de ne pas être assez régulier dans mes performances, explique Dinkota. Cette année, j’ai changé un peu ma façon de faire les choses, avec un nouvel état d’esprit pour m’assurer que tout ce qui se passe hors du terrain n’affecte pas ma préparation. »
Le défenseur du FC Montréal, qui a fait ses débuts en USL lors du match inaugural de la saison face au Toronto FC II, le 28 mars dernier, prend le temps de se remettre en question et d’analyser ses prestations.
« Mon frère et moi, on parle beaucoup. On fait toujours un retour sur le match et sur l’action. Il a une vision différente, comme il n’est pas sur le terrain. Ça me permet donc d’avoir des perspectives différentes. »
C’est avec cet esprit positif qu’il aborde la saison 2015 du FC Montréal. Pour lui, tout ce qui compte maintenant, c’est obtenir du temps de jeu et devenir un des joueurs sur lesquels les entraîneurs comptent.