MONTRÉAL – Kenny Cooper est enfin à Montréal.
Arrivé en ville lundi soir, Cooper a participé à son premier entraînement avec l’Impact ce mardi. Inévitablement, les questions sur son arrivée ont suivi.
Des « considérations financières » ont incité les Seattle Sounders à libérer Cooper le 2 avril. Mais ce n’est que 10 jours plus tard que l’Impact a annoncé l’avoir réclamé.
Compte tenu de l’intérêt de l’Impact envers le joueur, il y avait lieu de se demander quels détails retardaient le processus. Mais tout est réglé, et Cooper a encensé la « grande tradition de soccer » et la « culture de supporters » de la ville à son premier contact avec les médias.
« Je suis vraiment heureux d’être ici, a indiqué Cooper. J’ai quelques amis dans l’équipe et d’autres amis qui ont joué pour cette équipe. J’ai parlé à bien des gens, et j’ai entendu de bien belles choses. Je suis déjà venu ici quelques fois. […] C’est un honneur de faire partie de tout ça, et j’entends bien représenter le club et tout donner pour les partisans. »
Questionné sur l’entente, Cooper a laissé échapper un petit rire en soulignant que quelqu’un d’autre était mieux placé pour répondre. L’entraîneur-chef Frank Klopas s’est exécuté, mais n’a fourni qu’un mince éclairage sur le complexe processus.
« Il y a tellement de règles dans cette ligue, a rappelé Klopas. Je présume qu’il est passé par le [ballottage] et qu’en raison de l’argent que devait verser l’équipe, il est parvenu jusqu’à nous et nous avons pu le prendre. D’autres équipes ont dû passer leur tour. J’ignore où en sont certaines équipes sur le plan du budget salarial, mais dans certains cas, ils n’avaient pas assez de place. C’est bon pour nous, car nous avions besoin de profondeur à ce poste. »
L’Impact sait ce que Cooper lui offrira. Après huit saisons en MLS avec quatre autres équipes, Cooper n’a plus vraiment de secret pour ceux qui suivent la ligue.
Cependant, Cooper n’a joué que 64 minutes en MLS au cours des sept derniers mois. Il s’agit maintenant, pour le personnel technique de l’Impact, de savoir si Cooper est assez en forme pour jouer dès mercredi prochain, alors que les Montréalais joueront le premier match de la finale de la Ligue des champions de la CONCACAF sur la pelouse du Club América – une bonne raison pour Cooper de s’emmener à Montréal, déjà.
« Je me sens bien, a assuré Cooper. Je me fais un devoir de prendre soin de moi-même. Je crois avoir la fraîcheur, et je me suis bien senti à mon premier entraînement. J’ai hâte de jouer et d’aider l’équipe. »
En effet, l’Impact avait besoin d’aide immédiate. La spectaculaire ascension de Cameron Porter a offert à l’Impact une option sûre qu’il n’attendait pas, mais Porter ratera le reste de la saison en raison d’une déchirure ligamentaire. Jack McInerney a marqué deux buts à ses trois derniers matchs, toutes compétitions confondues, mais derrière lui, les solutions en attaque sont jeunes et inexpérimentées.
Kenny Cooper apporte à l’Impact cette expérience, une plus grande présence devant – grande, mais pas nécessairement très physique – et de la marge de manœuvre lorsque Klopas veut changer le jeu de son équipe.
« À certains moments, pouvons-nous aligner deux joueurs [devant] quand il faut pousser, avec [Ignacio] Piatti comme troisième attaquant? Assurément, et cela nous donne la possibilité de le faire », a reconnu Klopas.
Cooper a dit être ouvert à toutes les options à Montréal, et pour cause : s’il n’est pas amer en repensant à la fin de son séjour à Seattle, il est vrai qu’il y a frappé un mur nommé Obafemi Martins et Clint Dempsey, qui étaient tout feu tout flamme pendant des mois.
« Je suis dans le soccer depuis longtemps, a rappelé Cooper. Ma famille aussi. Je crois que plus rien ne me surprend dans le soccer. J’adore ce jeu. Je crois que chaque occasion d’être sur le terrain et d’y évoluer professionnellement est un privilège. C’est un moment très excitant pour le club, et c’est un honneur d’y être. »
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