MONTRÉAL – Que se passe-t-il lorsque deux meilleurs amis s’affrontent en phase finale Audi de la Coupe MLS 2015?
Des railleries.
Tous deux repêchés au SuperDraft 2006 de la MLS, Dominic Oduro et Kei Kamara se sont alors liés d’amitié. Et ça dure. Quand Kamara s’est marié à son épouse Kristin, l’an dernier, Oduro était son témoin.
Or, leurs équipes respectives, l’Impact de Montréal et le Columbus Crew, se retrouvent en demi-finale de la Conférence de l’Est. Et les hostilités sont lancées.
« Nous nous sommes un peu taquinés par message texte, a souligné Oduro, un sourire narquois au visage. Et ça recommencera aujourd’hui. Il est prêt. Je lui ai dit que j’allais lui botter le derrière, en épelant le mot bien comme il faut. Mais il va probablement me rendre la pareille. »
Cela dit, avec tout le bien qu’on peut dire de Kamara, Oduro ne peut pas toujours embêter son ami.
Kamara connaît une saison de rêve avec le Crew, qu’il a aidé à atteindre la demi-finale avec ses 22 buts. Nez à nez avec Sebastian Giovinco au sommet des marqueurs, Kamara n’a perdu le Soulier d’or Budweiser qu’en raison de son nombre de passes décisives – le bris d’égalité –, inférieur de huit à celui de son rival.
« Il est fort, a reconnu Oduro. C’est un très bon athlète. Il est bon dans les airs. Il est différent [de Jozy] Altidore et des autres que nous avons affrontés. Il est très mobile pour sa carrure. Il faut vraiment le surveiller – lui et [Federico] Higuaín. Il contribue beaucoup au jeu, et il se déplace partout. »
L’Impact a tenté de stopper Giovinco en privant Benoît Cheyrou et Michael Bradley du temps et de l’espace nécessaires pour l’alimenter. La stratégie a fonctionné. L’Impact doit maintenant neutraliser le rival de Giovinco dans la course au Soulier d’or – et probablement au prix Landon Donovan du Joueur de l’année –, Kei Kamara.
Oduro croit que ce stratagème peut encore fonctionner, mais ajoute quelques nuances.
« Contrairement à Toronto, le Crew aime garder le ballon, a expliqué Orudo. Ils possèdent vraiment la balle, et Higuaín va la chercher partout. Leurs latéraux se portent vers l’avant et tentent de centrer. On peut bien vouloir faire cette comparaison, mais il faut s’arrêter et analyser les choses.
« Ils vont dominer chez l’adversaire. On ne peut pas exclure ce facteur. Ce pourrait bien être notre plan, mais je suis certain que nos génies – Mauro [Biello] et les entraîneurs – sont en train de trouver un plan. Je les laisse faire. »
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